
À la recherche d'un bon resto chic au centre-ville et pas envie de passer des heures en ligne, à lire les critiques de milliers de restaurants, car vous avez bien mieux à faire ? L'application Guestful est décidément celle qu'il vous faut sur votre mobile ! Elle est disponible sur l'App Store et Google Play gratuitement.
Je vous avoue que ce lancement réunissait mes deux passions qui ne faisaient seulement qu'une : la Tech et la bonne bouffe. Lors de cette soirée, j'ai eu également le plaisir de discuter avec les deux fondateurs : Richard Btaiche, Fondateur, Responsable produit et croissance, et Jean-David Bégin, Co-Fondateur et CEO. Nous avons bien sûr échangé au sujet de Guestful, mais aussi à propos de l'univers des start-ups et du secteur de la technologie à Montréal.
Courte revue de l’application mobile
J'ai trouvé que l'essai de l'App était très agréable au niveau visuel. Chacun des restaurants vient avec une description pratique et avec une belle image de présentation invitante. De plus, il est facile de partager l'information, via WhatsApp, SMS ou par courriel, sans que l'autre parti soit obligé d'avoir à télécharger l'App pour visualiser les données. La navigation de l'App est très intuitive, facile d'utilisation, design mobile adaptative (design responsive) et avec un défilement fluide. On peut faire la recherche des restos par nom et quartier (optionnel et pratique lorsqu'on ne connaît pas bien un nouveau quartier). Lorsqu'on accepte de divulguer notre localisation, l'App répertorie un excellent choix de restos dans les environs sur une carte Géo facilement accessible. L'onglet de réservation est visible et certains restaurants permettent de consulter les disponibilités.
Le petit moins : si nous sommes sur un budget, il n'y a pas un indicateur de prix affiché. Heureusement, ça fera possiblement partie des prochaines améliorations. Sinon l'App est très bien conçue pour répondre à la demande croissante, en réservations en ligne, dans le milieu de la restauration.
N.B. : l'App inclut aussi les coups de cœur gastronomique du grand chef et propriétaire de Pastaga, Martin Juneau. C'est ce qu'on appelle une belle valeur ajoutée au produit !
Pleins feux sur les fondateurs de Guestful
PatWhite.com :Quel est votre parcours dans l’industrie?
Richard : J'ai étudié en tant qu'ingénieur. J'ai pris un parcours d'entrepreneuriat dès le début, au moment où J'avais débuté une autre compagnie qui s'appelait Fastgrab. Cette application permettait aux gens de commander en ligne, à l'avance, dans les foires alimentaires de centre-d' achats. C'était surtout pour les gens de bureaux occupés à l'heure du lunch et ils pouvaient commander et simplement venir ramasser sans avoir à faire la ligne au comptoir. Par la suite, ma 1ère entreprise Fastgrab a été fusionnée et rachetée par Avenue 65, qui était le prédécesseur de Guestful.
P.W. : Donc c’était la fusion de deux applications qui a donné Guestful?
Jean-David : C'est deux compagnies distinctes en fait, l'App n'existait pas. C'était 2 applications qui étaient des modèles d'affaires assez différents et toutes les deux touchaient la restauration. Richard et moi, on partageait des bureaux dans le même loft au centre-ville et on se connaissait depuis quelque temps. On échangeait souvent sur nos idées aux niveaux de nos affaires et à un certain moment, nos idées avaient convergé et nous avions réalisé qu'on avait une opportunité qui nous intéressait énormément. C'est à ce moment-là, qu'on a joint nos forces pour fonder Guestful.
P.W. : Et toi Jean-David, Selon les informations, tu étais un ange financier. À quoi ça consiste? Est-ce que c’est la chose principale que tu faisais?
Jean-David : j'ai fait une quinzaine d'années en tant qu'investisseur en capital de risque à Montréal, ensuite en Californie, les dernières années à Toronto, pour finalement retourner à Montréal. Le parcours habituel, c'est que les gens ont tendance à être entrepreneurs et ensuite devenir investisseur en capital de risque. Moi, j'ai fait un peu le parcours à l'inverse et d'avoir œuvré des années dans le domaine avec des entrepreneurs financiers, j'ai eu la piqûre et ça me chatouillait de le faire moi-même. J'ai réfléchi pendant plusieurs mois à essayer de trouver une idée. C'est à partir de ce moment-là que j'ai démarré mon entreprise.
P.W. : L’App de Guestful, ça rejoint quel genre de public? Qui vous ciblez exactement?
Jean-David : On recherche les gens qui apprécient la restauration, il y a des centaines de restaurants de qualité. La question à laquelle on veut répondre, c'est « À quel restaurant je vais aller ce soir ? ». Je dirais qu'on vise un public, dans les tranches d'âge entre 25 et 45 ans, qui aiment les restaurants indépendants de qualité, comme le Pastaga par exemple, qui n'ont nécessairement pas le temps de se tenir au fait des nouveaux restaurants qui ouvrent et de ce qui est tendance.
P.W. : Quel sont les avantages à comparer d’autres applications qui existent, comme par exemple, celui d’Open Table?
Richard : Ce qui est au cœur de l'expérience de Guestful, c'est vraiment les collections thématiques qui sont écrites par des experts locaux, des gens vraiment passionnés par les restaurants, qui connaissent vraiment bien le milieu et avec des points de vue assez différents, donc ça c'est l'aspect en curation. Le deuxième aspect, c'est qu'on met beaucoup d'emphase sur le visuel, afin que les restaurants aient de belles photos, car on dit souvent « qu'une photo vaut mille mots »! À propos du 3e avantage, on ne veut pas vraiment se comparer à Open Table, mais plutôt à un Trip Advisor et Yelp, car les gens peuvent réserver directement à partir de l'App. Guestful, c'est ce qui nous permet de collecter des critiques ou des avis d'une façon vérifiée, parce que n'importe qui peut écrire des commentaires sur Yelp ou Trip Advisor et comparativement à Guestful, tu es obligé d'avoir visité le restaurant. Nous savons que c'est des avis vraiment vérifiés. C’est un grand avantage au niveau de la qualité et en termes d’expérience.
Jean-David : c'est un point important, nous n'essayons pas d'être Trip Advisor. Il y a autour de 5 000 restaurants qui sont visités à Montréal, de ce nombre, je peux vous assurer que ce n'est pas nécessairement tous des restaurants intéressants et à un certain moment donné trop d'information ce n'est comme pas assez. Nous l'idée en fait, c'est qu'on ne veut pas avoir une liste de tous les restaurants sur l'application, mais seulement ceux qui sont recommandés. On préfère en offrir moins, mais de grande qualité, qui sont recommandés par des gens auxquels on peut s'associer en expertise.
P.W. : Les restaurateurs peuvent inscrire leur restaurant sur le site gratuitement. Quels sont les autres avantages pour eux?
Richard :Ça permet d'accéder à leurs réservations en ligne. Nous on a une petite portion de ces restaurants qui prennent les réservations directement en ligne, en comparaison avec le milieu hôtelier ou aérien, qui représentent un peu plus de 80 % des réservations. En restauration, cela représente seulement 20 %. Une autre raison, c'est aussi le fait qu'Open Table avait le monopole pendant une longue période de temps et c'était super cher pour les restaurants. En l'offrant gratuitement, ça permet à beaucoup d'entre eux de se joindre et d'accepter la réservation en ligne. Il y a plusieurs avantages à ça, les gens peuvent réserver tôt le matin ou tard le soir, lorsqu'il y a personne pour répondre et ça permet aussi d'accéder à l'inventaire du restaurant et vérifier s'il reste des places.
Jean-David : il y a aussi l’avantage de la visibilité évidente pour un restaurateur, c’est-à-dire que l’on présente le restaurant aussi bien qu’aux utilisateurs, qu’au site web, que les applications mobiles dans un format qui est très axé sur les photos et qui met en valeur les atouts principaux de ceux-ci.
P.W. : Si par exemple, il y a des utilisateurs qui souhaitent suggérer certains restaurants, est-ce que c’est possible de le faire?
Richard : C’est possible de nous contacter directement, par un mécanisme formel, sur le site web. Nous sommes assez accessibles.
Jean-David : Si les gens souhaitent faire des collectifs, il est important qu’ils aient quelque chose d’intéressant à raconter et possède une certaine expertise, il ne faut pas nécessairement connaître tous les restaurants, mais si nous pouvons donner un exemple récent, nous avons publié une rédactrice aujourd’hui, qui habite à Ahuntsic, que l’on connaissait bien et qui est dans le secteur de la restauration. Elle nous a demandé d’ajouter les coups de cœur à Ahuntsic, car il y a un certain nombre d’excellents restaurants qui sont moins connus dans ce secteur de la ville. Elle avait suffisamment de crédibilité et d’objectivité pour que l’on juge que ce soit pertinent.
Conseils pour les entrepreneurs de start-ups en technologie et conférence Je vois Montréal
P.W. : Beaucoup de start-ups voient le jour au Québec et ça donne une visibilité énorme pour les entrepreneurs, investisseurs et tous les joueurs du milieu de la technologie. C’est quoi les principales qualités pour quelqu’un qui souhaite démarrer une start-up?
Jean-David : La passion et la résilience. On ne peut pas partir une start-up en technologie, si on n'est pas passionné par ce que l'on fait et si on n'est pas passionné par vouloir régler un problème. Compte tenu que le démarrage d'une start-up est une montagne russe, il faut avoir énormément de résilience pour être capable de passer à travers les périodes difficiles qui arrivent dans 100 % des cas, même les start-ups qui ont eu le plus de succès.
Richard : La passion et la résilience sont vraiment les points forts, mais j’ajouterais aussi, dans le même créneau, la persévérance. Puisqu’il est très facile d’abandonner quand tu frappes un mur. En général, il faut savoir s’adapter et savoir apprendre du marché. Ce n’est pas un chemin en ligne droite.
P.W. : Il y avait une conférence qui s’appelait Je vois Montréal, pour donner des idées sur comment améliorer la ville. Qu’est-ce que vous pensez de cet événement-là pour les entrepreneurs?
Jean-David : C'est vraiment une superbe initiative et très captivant. Mon principal regret, c'est de ne pas avoir soumis de projet, car nous étions un peu pris dans le lancement de notre application mobile. Cela sera encore plus intéressant de faire le suivi de la progression des projets jusqu'à leur réalisation. Ce que j'ai beaucoup à cœur comme projet, c'est l'éducation. En fait, je pensais à soumettre un projet. Il y a eu un événement mondial qui s'appelait L'heure de la terre et bientôt, il va y avoir un événement, The Hour of code, qui va se produire le 8 décembre prochain. C'est essentiellement pour apprendre à plus d'enfants possibles, les rudiments d'apprendre le code informatique. Nous sommes dans monde où, de plus en plus, les choses s'informatisent. Je trouve que ce n'est pas tout le monde qui peut avoir de l'intérêt à devenir un programmeur. Au minimum, que les enfants soient exposés, c'est quelque chose pour laquelle j'ai ça à cœur. C'est un projet que j'aurais soumis pour que Montréal participe. Il y a seulement 3 organisations à Montréal qui vont participer à The Hour of code, cela aurait été vraiment cool de mettre ensemble pleins d'intervenants de l'industrie de la technologie de l'information, pour que d'ici 2 ans, Montréal s'organise pour être dans le top 5 des villes participantes à l'événement.
Pour plus d'information sur l'App Guestful:https://www.guestful.com/fr/
Téléchargez l'App Guestful sur App Store et Google Play