
Nouveau fer de lance de la scène hip-hop francophone, Kaaris est un rappeur français originaire de Côte d’ivoire qui se démarque par des rimes assassines et un son hardcore.
L’artiste, très prolifique, se plait à utiliser une iconographie militaire dans ses nombreuses vidéos pour mettre en valeur la puissance de ses musiques et l’absence de compromis de ses paroles. «J’aime la puissance, mais il faut que ce soit juste», déclare Kaaris. L’homme aime ce qui va vite, ce qui est fort, bref ce qui symbolise le puissance. Un peu cliché ? Justement non. Kaaris est un artiste sincère qui montre une véritable passion pour la musique. Et pas seulement pour le rap.
Kaaris écoute ainsi du reggae et de la chanson française. «Les gens de mon entourage ont une grande sensibilité musicale, souligne-t-il, et me font découvrir de nouveaux horizons musicaux». Comme il le dit lui-même : «Tu ne peux pas écouter que du rap. Il faut s’ouvrir». Et cette ouverture d’esprit se retrouve dans la variété des musiques sur lesquelles il pose son flow si particulier.
En véritable amoureux de l’écriture, Kaaris cherche à «se servir de la richesse de la langue française pour mettre en avant ses propos» et ne veut pas «resté cloitré dans le même champs lexical». Et il vise juste. Chacune de ses rimes est comme un crochet au visage qui terrasse l’auditeur et montre une profonde maitrise de la langue française.
Force est de constater que Kaaris excelle dans la création d’un univers fort qui n’est pas sans rappeler les codes déjà utilisés par les pionniers du rap comme Public Enemy dans les années 80. Mais il rappelle qu’il ne «cherche pas à se créer une image». Il montre juste ce qu’il aime et qui il est, sincèrement.
«Dans le rap, il faut venir de quelque part. Il faut une identité propre, une appartenance. Il faut que les gens sachent d’où tu viens». Kaaris vient de Sevran, dans la banlieue parisienne.
Il sera en spectacle à l’Impérial de Québec le vendredi 19 septembre et au Club Soda à Montréal le dimanche 21 septembre. Un spectacle tout en puissance est à prévoir.
*Entrevue et article par Frédéric Barre